Malgré les aléas de marchés et les ajustements règlementaires, « Le Point Marché de l’immobilier d’entreprise 2015 » de Keops souligne une prime de rentabilité de l’immobilier nettement supérieure à celle des autres placements financiers.
Même avec un taux prime à Paris QCA de seulement 4 %, cette avis est « convaincant » si l’on retient un taux directeur de la BCE quasiment nul (0,05 % depuis le 4 septembre 2014) et un taux de l’OAT 10 ans inférieur à 1 % fin 2014.
Peu d’autres produits proposent aujourd’hui un rendement aussi élevé sans prise de risque majeure. L’immobilier, qui était une valeur-refuge permettant de sécuriser son capital depuis quelques années, redevient donc un actif de placement à la rentabilité « somme toute assez satisfaisante ». Par le seul jeu des taux d’intérêt, la prime de risque de l’immobilier d’entreprise a augmenté en 2014. Une bonne nouvelle pour le secteur, même s’il convient de rester vigilant car cette attractivité risque de s’éroder dès que l’environnement macro-économique et financier européen se normalisera.
En parallèle, du fait qu’elle soit relativement élevée, cette prime de risque -de l’ordre de 300 points de base- sur les meilleurs actifs, n’encourage pas les investisseurs à se tourner vers des actifs « non prime ». Du coup, cette partie du marché « s’est atrophiée, sa transparence s’est amoindrie, et les fourchettes de taux sur les actifs immobiliers secondaires sont plus que jamais théoriques, hétérogènes et sans réel rapport avec la qualité du bâtiment lui-même ». Plutôt que d’adopter une logique de taux, certains investisseurs semblent d’ailleurs prêter une plus grande attention à la valeur vénale de l’immeuble, et à la capacité du bien à ne pas perdre de valeur, à défaut d’en créer, pour déterminer leur juste prix de cession ou d’acquisition.