La demande de bureaux en Ile-de-France a dépassé le seuil du million de m². Avec 633.900 m² placés au deuxième trimestre, le volume de transactions atteint 1.128.800 m² sur les six premier mois, en hausse de 24% sur un an, selon les données ImmoStat. Un marché tiré par les grandes transactions supérieures à 5.000 m², en hausse de 54% sur un an, au nombre de 19 pour un volume total de 232.000 m².
Si la hausse des volumes en moyennes surfaces (de 1.000 à 5.000 m²) a été limitée à 2%, les petites surfaces affichent une croissance de 14%. Porté par la signature de quelques très grandes transactions, le Croissant Ouest a vu ses volumes atteindre 342.200 m², alors que La Défense signe un retour avec 95 500 m² placés. Paris reste néanmoins le marché le plus important avec 383.000 m² placés au premier semestre.
Dans le même temps, l’offre est restée atone, avec une offre immédiate stable autour de 3,9 millions de m², soit 7,5% du parc tertiaire francilien, comme la part des immeubles neufs disponibles, à 20%. Richard Malle, directeur de la recherche France chez BNP Paribas Real Estate, prévoit ainsi une stabilité des loyers faciaux sur les prochains trimestres.
Dans un contexte de légère reprise de l’activité en France, «le reflux des délais de décision immobilière des grandes entreprises devrait se poursuivre», selon Richard Malle qui table sur une demande placée de 2,2 millions de m² sur 2014 après 1,9 million de m² en 2013. Roman Coste, directeur général agency chez CBRE alerte néanmoins sur le fait que cette reprise se fera «sans véritable moteur de long terme tant que l’horizon économique et social ne s’éclaircit pas».
Malgré cette absence de moteur, le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise francilien signe sa meilleure performance depuis 2007 avec des volumes de 8,2 milliards d’euros hors services, en hausse de 85% sur un an, et 12,3 milliards services inclus sur le marché français (+51%). Si les montants placés en bureaux et en commerces en France ont progressé de 49% et 248% grâce à la vente du portefeuille de Carrefour en France pour 1,9 milliard d’euros et de celui de Risanamento à Paris pour 1,2 milliard, les acquisitions pour les autres types d’actifs reculent de 22%, selon BNP Paribas Real Estate.
«La France enregistre l’une des meilleures performances européennes, tandis que le marché britannique, devenu cher, ne croît plus», précise Nicolas Verdillon, directeur des marchés des capitaux chez CBRE.