La Banque de France est très préoccupée par le coût engendré par les Plans épargne logement. Selon François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la banque centrale, “ces droits acquis, en outre transmissibles, pèsent sur le financement de l’économie française”.
Le niveau d’encours du PEL est important et pèse sur le bilan des banques, avec près de 282,5 milliards d’euros en 2019 pour une rémunération particulièrement attractive, à 2,65% en moyenne. Les PEL est le placement règlementé le plus performant du marché. Conséquence directe, cela représente 7,5 milliards d’euros versés par les banques à leurs clients chaque année !
Les PEL ouverts avant 2011 sont particulièrement visés. 2011 représente l’année de durcissement des règles en matière de PEL. Ces derniers représentaient encore en 2019 près d’un tiers des encours totaux, avec 115,5 milliards d’euros, répartis sur 3,7 millions de plans. A la clé, une très généreuse rémunération moyenne d’environ 4,44 %.
« Ce coût pèse indéniablement sur les ressources disponibles pour le financement de l’économie par les établissements bancaires », regrette le superviseur dans le rapport qu’il adresse au ministre de l’Economie et aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.
La solution envisagée serait notamment d’appliquer un taux de 1% à tous les PEL souscrits avant 2011. Cette mesure permettrait aux banques d’économiser jusqu’à 4 milliards d’euros par an afin de les réinjecter dans l’économie.
Les banques encouragent les épargnants à clôturer ces placements pour des raisons fallacieuses. Il est nécessaire d’être vigilent.