Jusqu’ici, tout va bien.
Lorsque le ciel est resté bleu trop longtemps, on a peine à croire que la tempête arrive, et s’assoupir est tentant. Pourtant, les premiers nuages sont souvent révélateurs du danger à venir, et méritent d’être étudiés.
Sur les marchés d’actions, les investisseurs européens profitent de performances à deux chiffres depuis plusieurs années, récemment aidées par la dépréciation de la monnaie unique. Mais cette hausse masque des trajectoires très différentes, d’un pays ou d’un secteur à l‘autre. En Europe, le secteur pharmaceutique affiche une performance de près de 45% depuis janvier 2014, l’alimentation de plus de 30%, tandis que les banques progressent péniblement de 10%. Voir des secteurs défensifs en tête de liste dans une phase haussière des marchés d’actions est suffisamment peu ordinaire pour attirer l’attention et mériter une analyse approfondie des causes sous-jacentes. Si le beau temps domine encore, la vigilance s’impose au fur et à mesure que les incohérences internes s’accumulent.