Paris, le 17 octobre 2014
Madame, Monsieur,
Comme c’est souvent le cas au retour de l’automne, alors que la chute des feuilles dénude nos forêts et que la lumière devient moins aveuglante, les marchés font preuve de plus de discernement.
L’abondance sans précédent de liquidités ces dernières années a ainsi pu occulter momentanément certaines réalités économiques dérangeantes. Mais le monde réel finit toujours par prévaloir. Déjà, aux Etats-Unis, la Banque Centrale a la normalisation de sa politique monétaire en ligne de mire. En Chine, la priorité est au dégonflement de l’excès de crédit, alors qu’au Japon et en Europe, les marchés commencent à comprendre qu’une banque centrale ne peut à elle seule inverser un cycle économique.
L’analyse des fondamentaux des entreprises, des finances publiques, des risques financiers et géopolitiques, des tendances lourdes, va redevenir décisive. La vraie gestion active, libre de penser et courageuse dans ses actes, se rappellera à la mémoire des investisseurs.
Pour paraphraser la complainte nostalgique de Jacques Prévert, si les feuilles mortes se ramassent à la pelle, il nous appartient d’éviter que ce soit aussi le cas de vos souvenirs et regrets.
En espérant continuer à répondre à cette attente exigeante dans le cas où les marchés redeviendraient plus difficiles, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération choisie.
Edouard Carmignac
Président Directeur Général