Constitution d’une épargne à long terme, valorisation d’un capital, préparation de la retraite, transmission… l’assurance vie répond à de multiples objectifs. D’où son succès auprès des épargnants.
L’assurance vie reste le placement préféré des Français, et les cotisations versées sur les contrats d’assurance vie progressent : sur les 10 premiers mois de 2014, elles représentent 106,9 milliards d’euros (contre 99,6 milliards sur les 10 premiers mois de 2013). L’assurance vie répond tout particulièrement à un objectif de retraite ou de transmission de patrimoine. L’épargnant verse une somme d’argent en une seule fois ou de façon périodique ou programmée. La compagnie d’assurances s’engage à lui rembourser le capital augmenté des intérêts capitalisés à l’échéance du contrat, soit en une seule fois, soit par rachats programmés ou encore sous forme de rente. Il s’agit donc d’un produit très souple.
Son attrait tient aussi à sa fiscalité. Après 8 ans de détention, les gains d’un contrat d’assurance vie sont soumis à l’impôt sur le revenu (selon TMI) ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %, après abattement de 4 600 euros par an pour un célibataire ou de 9 600 euros pour un couple. Attention : si le retrait des fonds est effectué avant 8 ans, la fiscalité s’alourdit (prélèvement de 35 % pour 4 ans de détention, 15 % entre 4 et 8 ans).
Contrat en euros ou en unités de compte ?
En matière d’assurance vie, l’épargnant a le choix entre deux options : le contrat en euros et le contrat en unités de compte. Dans le premier cas, le souscripteur fait le choix de la sécurité puisque le capital versé au départ et les intérêts capitalisés sont garantis. La sécurité liée à ce type de contrat tient au fait que les fonds sont essentiellement investis en obligations. Revers de la médaille : le rendement tourne autour de 3 %.
Dans le second cas, l’épargnant accepte une dose de risque. Le capital déposé sur un contrat en unités de compte n’est pas garanti mais offre de bien meilleures performances. En effet, les unités de compte sont constituées de sicav, FCP, actions ou encore SCPI. Ces contrats sont presque toujours des « multisupport », c’est-à-dire des contrats qui mixent supports en unités de comptes et supports en euros. La performance du contrat dépend de l’évolution de chaque unité de compte.
Gestion libre ou gestion déléguée ?
En matière de multisupport, l’épargnant a la possibilité d’opter pour une gestion libre. Il choisit alors ses supports d’investissement et peut en modifier la composition comme bon lui semble. S’il ne se sent pas compétent dans ce domaine ou qu’il n’a pas le temps de gérer lui-même son contrat, il peut recourir à la gestion déléguée pilotée et profiter de l’expertise d’une société de gestion. Avec une assurance vie, les arbitrages peuvent être réalisés par Edmond de Rothschild Asset Management (France), en fonction du degré de risque que l’épargnant a choisi de prendre. Ce dernier peut opter pour un mandat défensif, équilibré, dynamique ou offensif. Selon la formule, la dose d’actions sera plus ou moins importante et la performance dépendra du comportement des marchés. En 2013, les performances du contrat d’assurance vie ont atteint 6,71 % pour le mandat défensif, 10,17 % pour le mandat équilibré, 11,79 % pour le mandat dynamique et 9,18 % pour le mandat offensif.