Selon les derniers chiffres de la Banque de France, le taux d’épargne frôle les 16 % au premier trimestre.
Les dépôts à vue constituent un des principaux postes où les ménages « placent » leur argent.
C’est un paradoxe. Plusieurs années de climat récessif et de ralentissement du pouvoir d’achat vont désormais de pair avec un niveau d’épargne très élevé des Français. Le taux d’épargne s’est même emballé au premier trimestre 2014, approchant ainsi le niveau de l’Allemagne.
Le taux d’épargne a vocation à rester élevé
Au premier trimestre, le taux d’épargne en France a atteint un point haut, à 15,9 % du revenu disponible brut, contre 14,7 % au dernier trimestre de 2013, selon la Banque de France. Globalement, les économistes y voient le signe d’un pessimisme collectif ou un comportement de précaution lié à l’absence de croissance et à l’incertitude conjoncturelle. Le mouvement se poursuivra-t-il ? « On assistera probablement à une petite baisse du niveau d’épargne au deuxième trimestre, car, alors que les revenus n’ont pas beaucoup progressé, la consommation a gagné 0,5 point », prévoit Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management. Mais même si le taux d’épargne recule légèrement, il restera à des niveaux très élevés.